L’expérimentation « Éducation populaire pour et par les jeunes : Pratiques numériques, lieux innovants et médias de jeunes » mise en œuvre dans le cadre du Fonds d’expérimentation pour la jeunesse (Fej) a démarré en janvier 2015 pour une durée de deux ans. 52 projets ont été déposés pour expérimenter des actions visant à soutenir et développer des actions d’éducation populaire favorisant l’émancipation et la citoyenneté active des jeunes au travers des pratiques numériques, de lieux innovants ou de médias de jeunes.
L’objectif de l’évaluation n’était pas d’évaluer spécifiquement chacun des projets, mais plutôt de comprendre les dynamiques engagées et d’en saisir les effets. Dans cette perspective, l’analyse évaluative s’est notamment appuyée sur deux axes de réflexion transversaux, à savoir les questions de l’émancipation et du commun, enjeux au croisement de l’éducation populaire et du numérique.
Au-delà de la diversité des actions développées dans le cadre de cette expérimentation, s’est donné à voir un certain nombre d’éléments permettant de dégager des enseignements généraux, concernant les structures porteuses des actions, les professionnel.les, les jeunes ainsi que les territoires. C’est à ces différents niveaux qu’ont pu s’analyser les effets de l’expérimentation. On peut évoquer par exemple les changements structurels du côté des porteurs, les évolutions des pratiques pédagogiques et l’apport de nouveaux outils pour les professionnel.les, les processus d’apprentissage et de conscientisation chez les jeunes ou, à
l’échelle territoriale, le développement et le croisement des réseaux d’acteurs.
C’est à partir de ces éléments que le travail d’analyse a pu s’engager dans une mise en
perspective concernant la formalisation de réflexions transversales. Ces réflexions ont permis
de contextualiser l’expérimentation et de réinvestir ses enjeux : les pratiques numériques au
regard de l’éducation populaire — et inversement — au travers du processus d’émancipation
et de constitution du commun. C’est cette mise en perspective qui a aussi permis de dégager
des possibles en matière de transférabilité des actions, concernant plusieurs dimensions — de
la place des jeunes aux dynamiques territoriales, en passant par les manières de penser et de
mettre en œuvre les pratiques numériques, les lieux et les médias de jeunes. Au-delà, de
nouvelles pistes d’expérimentation ont pu émerger suite à ce travail.
Finalement, l’évaluation montre que, dans certaines conditions, les pratiques numériques
peuvent reconfigurer un nouveau rapport aux jeunes, aux savoirs, et renouveler ainsi les
pratiques des professionnel.les, ce en articulant ambition éducative et émancipation. Par
ailleurs, les démarches engagées ont pu donner à voir des synergies entre acteurs —
nécessitant d’être approfondies et structurées — susceptibles, à plus long terme, de
transformer les écosystèmes territoriaux.
Le rapport : ICI ou
