La Solidarité alimentaire de proximité : un vecteur d’émancipation ?

Le circuit-court, en tant que modalité de mise en lien des différents acteurs de la chaine alimentaire, peut constituer un outil d’émancipation individuelle et collective.

En cherchant à dépasser les discours injonctifs visant une certaine sanitarisation des pratiques des ménages (notamment les plus modestes alors que l’on sait que l’alimentation est une réelle variable d’ajustement budgétaire), ce projet vise à placer les familles et les agriculteurs au cœur du processus d’aide alimentaire pour interroger collectivement la solidarité alimentaire, les modes de production et d’approvisionnement, la qualité des produits, la consommation de fruits et légumes, les pratiques culinaires ou encore le soutien à la production agricole locale. En travaillant la question de l’alimentation, le projet aborde un sujet qui concerne directement les personnes, un sujet à propos duquel elles se sentent « en capacité », ce, afin de permettre une large participation. En effet, au-delà des questions alimentaires, l’enjeu de ce projet souhaite mettre en travail une problématique transversale du SPF : le développement d’une pédagogie de l’action et de la lutte contre les exclusions passant par un accompagnement vers l’émancipation.

 

Cette problématique demeure d’actualité. Dans les faits, le projet articule bien ces deux dimensions : accès à une alimentation de qualité pour les personnes précaires et évolution de la pédagogie d’action du Secours populaire. Nous pouvons y ajouter une autre dimension. En effet le projet interroge aussi les pratiques d’aide alimentaire de manière plus globale.  C’est pourquoi il est prévu un échange avec les responsables nationaux du SPF sur les questions alimentaires. Des contacts ont déjà été pris (réalisation d’entretiens) avec d’autres acteurs, notamment ANDES et la FNARS.

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